Comment choisir son prochain avion de chasse ou d’entrainement lorsque l’on est un pays ? Grâce au simulateur de vol. C’est précisément ce qui vient de se passer pour BAE Systems à Washington, USA, pour vendre son avion, le Hawk. L’énorme avantage du simulateur est qu’il permet de démontrer la technologie, les capacités de l’avion et son potentiel en vol à coûts très réduits. Le simulateur de vol permet donc aux futurs pilotes et décideurs de se mettre en situation et de pouvoir évaluer chacune des options disponibles tout en gardant la tête froide.
Et cela rend la vente d’avions, et notamment militaire, encore plus difficile et compétitive. Il y a quelques années, la vente d’avions de combat se faisait par des démonstrations aériennes, une lecture du cahier des charges, éventuellement un ou deux vols pour ressentir l’avion, le plus souvent par une seule personne. Et le reste de la négociation portait sur les chiffres et notamment l’addition. Aujourd’hui, la donne à changé. Les Etats peuvent « benchmarker » les constructeurs d’avions, les performances des aéronefs, directement en simulateur. Et cette fois il ne s’agit plus de faire un ou deux vols, mais de pouvoir répéter des scénarios adaptés afin de mesurer la performance de tel ou tel avion.
BAE Systems, Lockheed Martin et Boeing on investit massivement dans ces structures de simulation de vol, avec un volet spécialement dédié à la négociation commerciale, permettant aux prospects d’user et d’abuser du simulateur pour se faire une idée très concrète et pragmatique des performances de l’avion. Ce qui bien évidemment leur donne un avantage non négligeable aux structures qui disposent de tels avantages. A l’inverse, cela rend la négociation plus difficile pour les autres constructeurs.