Ultrawings est un jeu d’avions développé par Bit Planet Games à Austin, au Texas. C’est volontairement que je n’emploie pas le terme de simulateur de vol, car bien qu’il en possède certaines caractéristiques, le pilotage d’Ultrawings ne repose pas sur une technicité qui pourrait s’avérer rebutante pour un grand nombre de joueurs. Dans Ultrawings, il s’agit d’apprendre à piloter de petits avions à travers des missions ludiques et progressives nous amenant à évoluer en passant d’une île à l’autre en fonction de notre progression. Le lancement du jeu Ultrawings ne s’embarrasse de mise en scène ou de cinématique intempestive mais nous place dans un bureau avec vue sur l’aérodrome local. Ce bureau nous servira à effectuer toutes les opérations d’usage : choisir ses missions, acheter un nouvel avion, consulter son évolution sur l’écran de l’ordinateur devant soi, mais aussi choisir des options (avec ou sans filtres motion-sickness) ou son engin par un système de post-it à déplacer sur le mur. Il n’y a pas de menu, et c’est très bien ainsi car l’immersion est immédiate, et j’ai apprécié la possibilité de pouvoir saisir des objets inutiles (mug, micro, classeur), ce qui peut sembler anecdotique mais qui participe à la cohérence à l’ensemble. Au fil de notre évolution, nous serons d’ailleurs amenés à acheter d’autres bureaux, dans lesquels ce principe sera toujours reconduit à bon escient. Un seul petit bémol lié au système de sauvegarde : il m’est arrivé que la sauvegarde automatique ne s’effectue pas à mon dernier niveau de progression et que je doive refaire une mission déjà remplie lors de la session de jeu précédente. Très réactif, l’éditeur du jeu m’a confirmé la résolution de ce problème ponctuel dans un patch en début d’année 2018. Pour lancer une partie, ici, on n’appuie pas sur un bouton, on enfile le casque du pilote situé sur le bureau, et on se retrouve dans le cockpit, toujours dans la peau du pilote, prêt à rouler sur la piste et à décoller. Aux commandes de notre petit avion, nous découvrons dès les premières minutes de jeu un gameplay à la fois très simple, c’est-à-dire très accessible, mais qui nous demande de la précision pour réaliser les objectifs qui nous sont fixés. Ultrawings se joue avec la manette DualShock ou avec les PS Move. Les deux accessoires sont adaptés et correctement configurés. A la Dualshock, ce sont les sticks analogiques qui seront principalement mis à contribution et cela fonctionne bien, mais il faut être vigilant à la réaction très sensible de l’appareil. Mais vous vous en doutez, c’est avec les PS Move que le pilotage livre toute la finesse du pilotage et en décuple l’immersion, chaque PS Move incarnant alors chacune de nos mains. Au décollage, elles nous servent à appuyer sur les deux ou trois boutons de démarrage. En vol, la main gauche est souvent utilisée pour actionner la manette des gaz, tandis que nous agrippons le manche de pilotage avec notre main droite. C’est simple, mais il s’agit, pour nous autres pilotes (c’est l’immersion), de trouver le bon équilibre entre la poussée d’une part et la direction et l’inclinaison que nous donnons au manche d’autre part. Les vibrations ressenties dans ce manche ajoutent encore à la crédibilité de l’ensemble. Pour passer certains endroits délicats, et souvent lors de l’atterrissage, il sera donc nécessaire d’être relativement concentré et prudent. Il arrive parfois que la main décroche du manche à notre insu en vol. La trame du jeu consiste à faire de nous un apprenti pilote qui va devoir progresser en accomplissant d’abord des exercices dans le cadre de l’acquisition de sa licence, puis des exercices de plus en plus complexes dans lesquels la difficulté est progressive et parfaitement dosée. Ces exercices sont, dans les premiers temps, des petits jeux consistant à passer dans des anneaux, tirer sur des ballons, atterrir sur une cible bien précise. Ils deviennent par la suite plus élaborés : prendre une photo d’un endroit prédéfini avec sa tablette, livrer des colis ou remporter une course. On peut aussi voler librement pour découvrir l’environnement du jeu. La plupart des missions étant chronométrées, un petit pic stress est assez fréquent, surtout lorsqu’il s’agit de ne pas rater son atterrissage après avoir accompli ses objectifs. Nos succès sont récompensés par un système classique de médaille d’or, d’argent ou de bronze qui conditionne l’obtention de quelques dollars que nous pourrons utiliser ensuite pour acheter un nouveau bureau, ce qui revient à débloquer un nouveau point de décollage, et surtout de nouveaux avions. Ce qui est intéressant, c’est que le jeu contient un vrai challenge qui nous pousse à réussir au mieux ses missions, de manière à ce que notre tirelire soit assez fournie et nous permettre de découvrir la suite. L’achat et l’essai d’un nouvel engin apparaissent toujours comme une récompense gratifiante et sont une invitation permanente à persévérer dans notre apprentissage.